Vue du palais des Doges depuis la rive « Degli Schiavoni » huile sur toile signée 27.5x35cm
Carlo Grubacs, né dans l’ex empire austro-hongrois est arrivé très jeune à Venise où il a été admis à l’académie de peinture dès 1818.
Très influencé par francesco Guardi, il a su ensuite faire preuve d’un style singulier avec une touche particulièrement fine, proche de l’aquarelle.
Surnommé « il Venezianno », il perpétue la tradition des « vedustistes » (peintres de vues de Venise, ancêtres des cartes postales) qui a été lancée à la fin du XVIIe siècle afin de procurer aux riches voyageurs un souvenir de leur séjour dans la « sérénissime ».
Il également l’auteur de nombreuses gouaches et aquarelles.
Grubacs eu 6 enfants dont 3 fils, Giovanni, Marco et Claudio junior ont repris le flambeau du père en peignant des paysages dans le style paternel.
L’œuvre présentée :
Il s’agit d’un des motifs de prédilection des vedutistes le palais des doges avec, à ses pieds, l’activité des marins, des marchands et des habitants. Ce type de sujet était très demandé par les voyageurs afin d’orner leur salon comme témoignage de leur séjour.
L’espace est travaillé à la manière d’un architecte, en fuites et en perspectives. Figuratif sans réalisme, on retient surtout le choix des pigments et la minutie de la touche, qui procurent une douceur mais aussi une impression de fragilité, semblable à la gouache ou l’aquarelle.
« Le retour du troupeau » huile sur aggloméré 55X46cm
Né dans une famille de muisiciens, le jeune Charles se prédestine très tôt à la peinture.
il fait ses premiers aprentissages dans l’atelier de Xavier Leprince.
il met rapidement à profit ses voyages aux pays bas pour étudier les maîtres de l’age d’or, dont il sera largement influencé.
Ses villégiatures Normandes le conduisent ensuite à s’établir définitivement à Trouville/mer en 1839 dont il participe
au développement naissant, au rayonnement mais aussi à l’encanaillement en invitant de nombreux artistes dont Gustave Flaubert, Alexandre Dumas…
Peintre de marines et de paysages, il est, par ailleurs, le grand père du compositeur Charles Malherbe
L’œuvre présentée
Cette scène pastorale qui semble si situer dans un paysage quelque peu italianisant parait inaboutie car le troupeau est fantomatique. Pourtant, étrangement l’ombre portée des moutons est créée alors que les bêtes n’ont que le contour, ce qui est quelque étrange puisque, à moins d’un repeint, cette ombre va gêner à leur exécution.
Mozin utilise ici une palette un peu froide qu’à son habitude.
A noter : L’œuvre est peinte sur un panneau d’aggloméré (signé Vallé Breveté rue de l’arbre sec n° 3 Ancienne maison Belot), procédé futuriste pour l’époque…mais dont le présent procédé n’a pas su résister au temps…
« Célébration du mariage royal » huile sur toile 46 x 32 cm cachet de la vente Isabey 1887
Eugène Isabey nait au palais du Louvre où ses parents sont logés par l’Empereur, il est le fils de Jean Baptiste Isabey, peintre et miniaturiste célèbre, entre autre professeur de peinture de l’impératrice Marie-Louise.
Souhaitant être marin, il est incité par son père à devenir peintre.
Très jeune, il voyage en Normandie, séjourne longuement et à plusieurs reprises à Etretat (il en est appelé le « découvreur »), à Londres, pour étudier les paysagistes anglais du XVIIIe siècle, puis séjourne de nouveau en Normandie et fréquente la ferme Saint Siméon.
en 1830, il est nommé peintre officiel de la marine et participe à la campagne d’Afrique,
Dans sa jeunesse, il est l’ami de Bonington dont il est très fortement influencé, ainsi que de Delacroix. Il guide simultanément les débuts de Boudin rencontré en Normandie et surtout de Jongkind qui lui a été présenté par Schelfhout lors de son voyage à La Haye en 1845 et avec qui il effectue de nombreux voyages entre Paris et la Normandie.
Souvent récompensé lors des expositions, c’est un peintre majeur qui est fait officier de la légion d’honneur.
Il a affectionne deux motifs: la narration de la vie des gens de mer et la re-visitation de scènes historiques du moyen âge et de la renaissance.
Sa facture est quelque peu ébauchée, Isabey n’est pas le peintre de la minutie et de la rigueur, s’il n’omet aucun détail, il ne les représente qu’avec une approximative réalité. Sa touche est « lâchée » et sa palette plutôt colorée et enthousiaste.
Quelque part un parfait mi-chemin entre l’académisme et l’impressionisme…dont il aura une indirecte paternité, puisqu’à l’origine des perfectionnements de Boudin et de Jongkind et de quelques échanges d’idées avec Claude Monet.
L’œuvre présentée :
Il s’agit vraisemblablement d’une ébauche pour une réalisation d’envergure.
Cette oeuvre était présente dans l’atelier du peintre et a été vendue aux enchères lors de sa succession
On aimerait la décrire comme une oeuvre impressionniste, mais ce n’est vraisemblablement pas le cas. Cette ébauche, bien sur est la mise en place géographique des éléments, mais elle témoigne du goût du peintre pour l’utilisation
de couleurs chaudes, la transition chromatique tout en nuances, en fondu enchainé, et bien sur pour la rapidité de la touche!
« Venise, vue du palais des Doges et de Saint Marc depuis le canal » Huile sur toile 54 x 78 cm
Corte Colona de son véritable nom, on ne sait que bien peu de choses sur cet artiste majeur. Considéré initialement comme un dessinateur, il n’a été révélé au grand public qu’au milieu du 19e siècle par un journaliste et homme politique italien Filippo de Boni, lequel ayant puisé ses informations auprès de l’ecclésiastique vénitien Giannantonio Moschini.
Bien que ses œuvres –des vues de Venises- aient été gravées dès la fin du XVIIIe siècle, son anonymat provient vraisemblablement d’une activité artistique parallèle à une activité professionnelle (inconnue), ainsi que l’absence systématique de signature.
IL se peut que Tironi ai vendu ses oeuvres en les faisant passer pour des grands Maîtres
Ainsi, depuis le XXe siècle des œuvres de Tironi apparaissent régulièrement, parfois désattribuées à d’autres grands Maîtres.
Le style de l’artiste, bien que proche de Canaletto (dont il reprend certains angles de vue) et surtout de Francesco Guardi, est toutefois singulier, et dans le travail chromatique avec des tons plutôt en demi teinte et de couleurs d’intensité modérée; des compositions donc un peu moins lumineuses que ses pairs.
L’œuvre présentée :
Le palais des doges présenté sous un angle cher à Canaletto. Une œuvre en douceur et quiétude, malgré l’intense activité de la lagune.
« Vue de San Pietro di Castello (Venise) » huile sur toile signée 40 x 60 cm
Bien que l’artiste ai été réputé de son vivant et que ses œuvres soient encore recherchées de nos jours, on ne sait que peu de choses sur lui.
Il surfe sur la vague des « vedutistes » Vénitiens, expose dans de nombreuses et prestigieuses galeries Londoniennes, mais l’absence de littérature ne renseigne pas sur sa vie Vénitienne (définitive?) ou peut-être seulement ses (très longs?)séjours.
L’œuvre présentée:
3 plans successifs pour décrire les immeubles un peu vétustes construits en flanc de canal, puis l’église de San Pietro di Castello, et enfin, en échappée le beffroi du palais des doges et les immeubles au voisinage de San Marco.
Pollentine se caractérise par un traitement du sujet plus moderne que nombre de ses contemporains : contours flous, irréguliers, facture imprécise comme brouillonne et utilisation de tons dégradés, à mi chemin du pastel est sa manière de transgresser l’académisme.
Une impression de douceur se dégage de cette représentation.
« Vue de la basilique di Santa Maria della salute », huile sur bois dimensions
L’œuvre présentée
Vue de la basilique di Santa Maria della salute depuis le canal San Marco et le palais des Doges.
Le traitement est fait au moyen d’une palette chromatique beaucoup plus habituelle pour les peintures néerlandaises des siècles précédents que pour les veduti Venitiennes.
Des tons sepia en demi-teintes (entre ombres et lumière), nuancent le passage de l’eau et du ciel et uniformisent la composition, presque monochrome, dans un aspect de « nuit américaine » où le soleil couchant face au visiteur arrive à peine à percer l’épaisseur des nuages.
« Jeunes femmes au putto ». Allégorie de l’amour et la pureté huile sur toile 55 x 33 cm
l’Art nouveau qui nait à la fin des années 1880 en réaction à l’industrialisation se caractérise par l’inventivité, la présence de rythmes, de couleurs et d’ornementations inspirés de la faune et de la flore.
Chaque élément, vivant ou non, est doté de longues lignes et de courbes élégantes.
Il connait son apogée vers 1900 en s’affichant sur toutes les publicités et en s‘immisçant dans tous les objets de la vie quotidienne.
Jules Chérêt, lithographe puis peintre est un très célèbre réalisateur d’affiches publicitaires.
L’œuvre présentée :
C’est une allégorie.
Drapées de tissus doux et transparents, aux lignes sinueuses et aux couleurs modernes, ces magnifiques jeunes femmes, qu’elles soient blondes ou brunes, sont le symbole de la beauté, de la pureté et de l’amour. Le putto (petit enfant en ange ailé) est ici en messager de l’amour terrestre en bas (et céleste quand il vole).
Il est probable que cette composition soit l’étude finale d’une commande publicitaire.
« Jeune femme à la branche d’arbre en fleurs » allégorie de la jeunesse huile sur toile signée 85.5 x 38 cm
l’Art nouveau qui nait à la fin dans les années 1880 en réaction à l’industrialisation, se caractérise par l’inventivité, la présence de rythmes, de couleurs et d’ornementations inspirés de la faune et de la flore.
Chaque élément, vivant ou non, est doté de longues lignes et de courbes élégantes.
Il connait son apogée vers 1900 en s’affichant sur toutes les publicités et en s ‘immisçant dans tous les objets de la vie quotidienne.
Le terme « symbolisme », composante de l’art nouveau, apparaît lui en 1886 quand Jean Moréas publie un Manifeste du symbolisme dans le journal Le Figaro. Ce courant, est en fait né à la fin des années 1870, principalement en France et en Belgique, totalement réactionnaire à la société de l’époque (progrès industriel, automatisation, matérialisation, sciences, progrès…)
Il n’est pas une technique artistique mais se sert des motifs peints comme relais entre l’esprit et l’artiste, qui est notre unique guide. Ainsi, chaque œuvre est un ensemble de symboles, mystiques, ésotériques ou existentialistes expliquant par la suggestion la véritable signification du monde.
L’œuvre présentée :
Une allégorie de la jeunesse et de la pureté.
Le peintre a décrit une jeune femme en dehors de tout canon de proportions académiques : la silhouette est volontairement très allongée, le drapé confortable est d‘une blancheur immaculée, tandis que la symbolique de la jeunesse est représentée par la floraison de la branche de cerisier ainsi que le panier d’osier empli de fleurs et de bourgeons.
« Dido construit Carthage ». Huile sur toile doublée 36 cm x 53 cm
Cette œuvre est une reprise de l’œuvre de Turner « Didon construite Carthage » qui lui-même avait revisité la toile de Claude Galée dit Le Lorrain « l’embarquement de la reine de Saba »
Le tableau représente le départ de la reine de Saba pour rendre visite au roi Salomon à Jérusalem, décrite dans le dixième chapitre du Livre des Rois (livre biblique qui fait partie du canon reconnu par les Juifs et les Églises chrétiennes)
L’incroyable épaisseur de la pâte combinée à des touches colorées, traitées en traits, tas ou points en fonction des sujets ou des volumes souhaités.